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SFR: quand on est à court stratégie, et hop! on sort son joker, la mise en Bourse!

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Une boutique SFR à Paris (AFP PHOTO / ANA AREVALO)

Petits actionnaires, ouvrez l'oeil, et le bon! Certains propriétaires ont le mauvais réflexe de penser systématiquement à la mise en Bourse quand ils ont une société sur les bras, dont ils n'arrivent pas à se débarrasser. D'abord, pendant parfois des mois, voire des années, ils font le tour des acheteurs potentiels. Et enfin, quand ils n'ont vraiment plus aucune marque d'intérêt: et hop! Ils ressortent l'option de la Bourse. C'est devenu presque un classique.

Vous voulez des exemples récents? C'est le cas du groupe de luxe PPR, qui a annoncé une future mise en Bourse de la Fnac, après avoir longtemps tenté de vendre ce distributeur de biens culturels, dont le modèle économique est mis en difficulté par la concurrence des cybermarchands et des plates-formes de musique en ligne. Ce sera aussi, peut-être, bientôt le cas de SFR. Lors de l'Assemblée générale des actionnaires de Vivendi ( sa maison mère) le président du conseil de surveillance, Jean-René Fourtou a déclaré envisager la mise en Bourse de l'opérateur, une fois qu'il aura été redressé.

Cela fait des mois que le groupe de médias et de télécommunications tergiverse : vendra, vendra pas? Au début, c'était le projet de M. Fourtou qui veut booster l'action Vivendi en se débarrassant de cet actif trop exposé à un marché français du mobile bouleversé par les offres "low-cost" de Free. Mais SFR est un morceau très gros à avaler : entre 12 et 17 milliards d'euros. A ce prix là, seul un opérateur de classe internationale peut se mettre sur les rangs. Un Vodafone, un Telefonica, un America Movil, l'opérateur du mexicain Carlos Slim, l'homme le plus riche du monde. Le problème, c'est que ces acteurs n'ont pas une envie folle, eux-aussi, d'investir sur un marché difficile...

D'où l'hypothèse, désormais, de la mise en Bourse, pour calmer des analystes et des investisseurs en mal de "news flow". Mais quid des futurs acheteurs des actions SFR ou Fnac, si le processus de mise en Bourse est effectivement mené à son terme? Ce sont eux, les vrais "pigeons" de l'économie française!

 


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